À Tercis les Bains, en roulant régulièrement pour mon travail sur la D6 entre Dax et Peyrehorade, j’avais remarqué depuis plusieurs mois qu’à quelques dizaines de mètres, perdu dans les broussailles de la forêt jouxtant cette route, les restes d’un ancien pont suspendu.
En fait, il n’en reste pas grand chose à par les piliers de soutient. Curieux, je m’y étais rendu l’été dernier, mais je n’avais pu que constater que la végétation envahissante le cachait presque complètement. On aurait dit que j’avais trouvé l’entrée du Temple Maudit d’Indiana Jones !
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J’ai donc patienté en attendant les mois d’hiver, beaucoup plus propices aux photos Avant-Après lorsque toute la végétation est morte.
Profitant des premières belles journées de janvier, je suis allé me promener dans la forêt avoisinante, et après une courte marche, je suis enfin arrivé à ce pont, beaucoup plus accessible en cette saison.
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Il n’existe pas vraiment d’histoire rattachée à ce pont suspendu au dessus du Luy de Tercis Les Bains (à ne pas confondre avec le pont suspendu du Vimport au dessus de l’Adour dans la même commune). C’était un pont comme beaucoup au début du siècle dernier qui permettait aux chevaux, vélos et rares voitures de l’époque de franchir le Luy.
Bougez le curseur
Au regard de cette photo (environ 1900 je pense) on devine aisément que ce pont est devenu obsolète devant l’augmentation du flux de circulation. On remarque que 2 vélos peuvent le franchir côte-à–côte, et éventuellement une seule voiture. L’arrivée de nombreux poids-lourds sur les routes de la région à cette époque où les autoroutes n’existaient pas encore a très certainement eu raison de ce pont pittoresque, au profit de son petit frère construit à côté à quelques dizaines de mètres seulement.
Une photo aérienne contemporaine nous montre clairement le nouveau pont sur la route actuelle (en rouge), et nous fait deviner le tracé de l’ancienne route, avec l’ancien pont (en jaune).
Bougez le curseur
La date de construction n’est pas évidente à trouver, mais on peut deviner sa date de destruction grâce aux photos disponibles sur Geoportail.
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- La plus ancienne photo aérienne date de 1945. On peut voir l’ancien pont cohabiter avec le nouveau déjà construit.
- Les deux photos suivantes datent de 1947 et 1948. Idem. On distingue également que la jonction des 2 routes est bien dégagée, sûrement à cause du chantier de construction qui a été nécessaire au nouveau pont et à la nouvelle route.
- La dernière photo est datée de 1957. L’ancien pont a été démonté, et la nouvelle route est bordées de platanes fraîchement plantés qui aujourd’hui encore offrent leur ombre en été.
Il n’est pas évident de trouver quelconque document sur ce pont, les rares clichés disponibles proviennent pour la plupart de vieilles cartes postales.
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À cause de l’envahissement par la végétation ainsi que les changements au niveau des berges, les 3 anciens clichés ci-dessus sont impossibles à reproduire de nos jours.
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Une fois encore, la modernité froide a pris la place de ce vieux patrimoine pittoresque qui faisait le charme de nos routes de campagnes. De nos jours, entre les voitures pressées et les semis-remorques de marchandises, nos deux cyclistes auraient bien du mal à se frayer un chemin à cet endroit sans y laisser des plumes.
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